Sunday 23 December 2012

Les pochoirs d'Alexandra Bouge

(c) Alexandra Bouge

Alexandra Bouge écrit, divinement, des textes à faire pleurer par leur cruauté, des oeuvres tirées du réel, ce qui est encore plus effrayant.

Ancrée à la sombre réalité de nos siècles - le XXème et le XXIème - tous les deux symétriques, similaires, anxiogènes; exilée roumaine, Alexandra est avant tout artiste plasticienne et elle s'adonne à l'art urbain et propose ici sur sa page Facebook, 95 pochoirs dont voici trois exemples.

Sans doute pochés à Belleville ou autour de la capitale française (?), ces visages, parfois seulement yeux, bouche ou nez, ressemblent à s'y méprendre aux personnages d'Alexandra. Des êtres certes faits de chairs et d'os mais que la vie à carbonisé, mal mené, éventré, tellement abîmé qu'il n'en reste plus que quelques morceaux épars.

(c) Alexandra Bouge
La vie est chienne, et quelle soit dans les rue de Belleville la nuit ou dans un appartement parisien où s'entassent des réfugiés roms pourchassés par l'Etat, comme il pourchassait en d'autres temps les juifs.

Elle prend la défense des artistes, des sans-abris, des femmes, des animaux, de tous ceux et de toutes celles, humains ou non, qui ont besoin d'être soutenus et pour lesquels il faut se battre, pour leurs droits, le premier étant d'avoir une existence digne.

Je l'admirai déjà pour les textes, prose poétique sertis de mots roumains: La peau, oeuvre publiée en numérique sur issuu.com en 2009 chez mgv2>publishing sera bientôt rééditée aux même éditions via lulu.com en français et en anglais (à suivre au printemps 2013).
Je l'admire d'autant plus qu'à l'inverse de nombreux auteurs, moi le premier, elle sait prendre fait et cause pour des actions dont beaucoup d'entre nous se détourne sans aucune excuse valable.

(c) Alexandra Bouge

Elle crie haut et fort son dégoût de la société médiocre et inhumaine que nous avons créée et que nous laisserons en héritage à nos successeurs.

Pour tout ça, Alexandra, bravo et merci.

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